Walt Disney (Walter Elias Disney) est né à Chicago le 5 décembre 1901.
On ne peut pas dire qu’il a eu une enfance heureuse avec un père violent, mais Walt enchantera en revanche celle de plusieurs générations grâce à son formidable talent.
Avec son frère Roy et son ami Ubi Werks, excellent dessinateur, il crée le Hollywood Walt Disney Studio. Ce serait dans un train qu’il aurait eu l’idée d’un personnage qui allait devenir célèbre : Mickey. Le 18 novembre 1928, Mickey fait ses débuts dans Steamboat Willie. Troisième film de la série Mickey Mouse, il marque la naissance officielle du personnage en dessin animé. Fait peu connu, le dessin animé a été inventé en 1892 par un Français : Émile Raynaud. Ce dernier est aussi à l’origine de la pellicule perforée qui sera reprise par le cinéma. Oublié aujourd’hui, il mériterait bien un timbre.
Mickey n’évolue pas tout seul, on le retrouve avec Minnie, une autre souris dont il est amoureux. Parmi les autres personnages BD et dessin animé célèbres de Disney : Donald, un canard grincheux et peu colérique, le chien Dingo toujours maladroit et un autre compagnon canin, Pluto qui ne parle pas.
Le Journal de Mickey fait son apparition le 21 octobre 1934, il est le premier magazine au monde à utiliser les personnages de Disney dans le cadre d’un périodique. Il s’agit du plus ancien magazine français destiné à la jeunesse toujours en activité.
Albert Uderzo, le dessinateur d’Astérix, était un grand admirateur de Walt Disney.
Nul doute qu’il a fait sienne la pensée de ce dernier qui disait : « Tous nos rêves peuvent devenir réalité, encore faut-il avoir le courage de les poursuivre. » Uderzo rêvait de dessiner un animal emblématique et c’est le cinquième album d’Astérix, « Le Tour de Gaule » qui lui en donne l’opportunité. Le scénariste René Goscinny met en scène un petit chien qui attend devant une charcuterie. Dans le scénario initial, c’était juste un gag sans que celui qui allait devenir Idéfix n’apparaisse plus loin dans la BD.
Ce ne fut pas l’avis d’Uderzo qui saisit l’occasion. Ce petit chien blanc avec les bouts des pattes et des oreilles noires va suivre Astérix et Obélix. Il le glisse ensuite dans toutes les cases, Uderzo trouvant qu’elles étaient un peu vides. Goscinny valide l’idée mais quel nom lui donner ? Goscinny n’en sait trop rien et c’est du reste le seul nom de personnage dont il n’est pas le créateur. « Goscinny n’était pas très chien, c’était d’ailleurs un problème quand il venait à la campagne, car je devais enfermer mes quatre molosses », confiait Albert Uderzo dans 30 Millions d’amis. Cela explique peut-être les hésitations du scénariste.
Le journal « Pilote » lance alors un grand concours auprès de ses lecteurs. Des dizaines de noms sont proposés : Patracourcix, Trèpetix, Paindépix, Papeurdurix. Mais une proposition revient cinq fois : Idéfix. Uderzo et Goscinny la choisissent car le nom est court, se retient facilement et correspond bien au caractère du chien qui a deux idées fixes : suivre les Gaulois partout et surtout déguster de gros nonosses ! Ce n’est qu’à la fin de l’album qu’Idéfix signale sa présence en aboyant et qu’Obélix le remarque. Il lui donne une caresse et un os. Idéfix fera également une carrière en solo avec « Idéfix et les Irréductibles », une série télévisée diffusée sur France Télévisions et une BD dont le premier volume est publié en 2021.
A la différence d’Idéfix, Milou arrive dès la première BD
Le fidèle compagnon de Tintin le suivra partout à travers ses nombreuses aventures. Pas de concours pour trouver le nom de Milou qui aurait été inspiré à Hergé par une amie, Marie-Louise Van Cutsem, qu’il appelait « Milou ». À la différence d’Idéfix, Milou n’aime pas les autres animaux : « Milou est souvent agressif à leur égard. Il se déguise en tigre pour faire peur aux autres animaux », disait Hergé. Milou a en tout cas parcouru plus de kilomètres qu’Idéfix et ira même sur la lune. C’est dans l’album « On a marché sur la lune » qu’on trouve l’une des répliques cultes de Dupond « Dire que nous foulons ce sol de la Lune où jamais la main de l’homme n’a mis le pied ! ». Milou y a en tout cas posé la patte.