Vous en avez peut-être vu lors de vos vacances, dans la mer ou dans les rivières, et vous en entendrez parler lors du quatrième dimanche de septembre où l’on célèbre La journée mondiale des rivières. Celle-ci a pour but de sensibiliser le public à un plus grand respect de l’eau et de la faune aquatique.

A la rentrée il est temps de retrouver les poissons dans vos albums. Collectionner c’est choisir car on ne peut pas réunir tous les timbres qui leur sont dédiés. Si vous aimez les poissons de rivière, alors vous apprécierez ces timbres représentant le brochet (un prédateur que l’on reconnait facilement avec son museau pointu)

Timbre émis en 1990 , dessiné et gravé par François Guiol, mis en page par Roger Druet et gravé par Jacky Larrivière

ou encore le gardon (qui est commun et mesure entre 10 et 30 cm).

Timbre émis en 1990 , dessiné et gravé par François Guiol, mis en page par Roger Druet et gravé par Jacky Larrivière

Quant à la perche c’est un carnassier très gourmand se nourrissant de vers, de larves, d’insectes, de crustacés, d’écrevisses, d’alevins et de petits poissons.

Timbre émis en 1990 , dessiné et gravé par François Guiol, mis en page par Roger Druet et gravé par Jacky Larrivière

Le saumon permet de faire la transition entre les poissons évoluant en eau douce et les poissons de mer que l’on retrouve notamment sur ce superbe carnet émis en 2019 par la France. Figurent sur les timbres : la daurade, le turbot, la raie bouclée, la morue d’Atlantique, le loup de mer, le Saint-Pierre, le thon rouge, la rascasse, le mérou brun, la sardine, la sole et le maquereau. Si certains sont jugés en danger d’extinction comme le thon rouge, d’autres ne suscitent qu’une inquiétude mineure à l’instar de la rascasse.

Carnet émis en 2019, dessiné et mis en page par Henri Galeron

Revenons à nos saumons qui adoptent un cycle de vie particulier se déroulant dans deux milieux totalement différents : eau douce et eau marine. Ce sont donc des poissons amphidromes, se disant de ceux qui migrent des eaux fluviales vers la mer ou inversement, une ou plusieurs fois en cours de vie. Nos saumons quittent les eaux marines afin de remonter le courant des rivières pour pondre sur leur lieu de naissance.

Timbre émis en 1972, dessiné et gravé par Pierre Forget

C’est durant l’automne que les saumons de l’Atlantique aménagent dans les rivières des frayères dans lesquelles ils s’accouplent. Les frayères (endroit où les femelles déposent leurs œufs afin que les mâles les recouvrent de semence) sont aménagées sur des graviers très fins et grâce aux courants réguliers et rapides, les saumons bénéficient de l’oxygénation qui leur est nécessaire. Ils vont y séjourner tout l’hiver jusqu’à l’éclosion en mars-avril.

Le saumon devenu adulte passe au maximum les trois premières années de sa vie sans quitter sa rivière natale, puis migre vers l’océan où il reste entre un et trois ans. Il rejoint alors les eaux froides, c’est pourquoi on le retrouve plutôt à proximité de la Norvège, des Îles Féroé et du Groënland. Au cours de cette période, il se développe : à chaque année passée dans l’océan il double son poids. Lorsqu’arrive la saison de la reproduction, le saumon quitte l’océan pour rejoindre sa rivière. Ce phénomène le conduit à retrouver instinctivement le cours d’eau douce à l’endroit précis où il est sorti de l’œuf.

Timbre émis en 1990 , dessiné et gravé par François Guiol, mis en page par Roger Druet et gravé par Jacky Larrivière

Pendant toute la remontée des cours d’eau, il ne se nourrit pas. La migration s’avère épuisante, beaucoup perdent la vie.

Les saumons sauvages sont de moins en moins nombreux et menacés, notamment à cause de la pollution et de la pêche intensive. On en identifie plus de 60 espèces dans le monde.