Les timbres tableaux

La  série des timbres du Musée imaginaire a été créée en 1961 à la suite d’une initiative d’ André Malraux alors Ministre des Affaires Culturelles du général de Gaulle.
Les émissions de cette série se poursuivrons les années suivantes, les philatélistes lui donneront le nom de Musée Imaginaire en référence au titre de l’ouvrage d’André Malraux paru en 1947.

Si vous aimez l’art, la peinture, pourquoi ne pas vous constituer votre musée personnel ? Comment ?

Tout simplement en collectionnant les nombreux timbres-tableaux émis par la France. Voici quelques exemples de timbres qui pourraient rentrer dans vos albums, pour la plupart émis récemment.

Léonard de Vinci – La Joconde

Mis en page par Jean-Paul Véret-Lemarinier d’après une œuvre de Léonard de VINCI – © RMN / G.Blot – 1999

On peut admirer ce tableau au Louvre mais également l’avoir en timbre. Ce célèbre portrait de Mona Lisa est l’œuvre de Léonard de Vinci (1452-1519), comme nous l’évoquions dans une vidéo que vous pouvez consulter sur notre chaîne YouTube https://www.youtube.com/watch?v=LOXan4UiCIM

William Turner – La plage de Calais à marée basse

Mis en page par Aurélie Baras d´après une œuvre de William Turner – 2010

Turner (1775-1851) est le peintre de la lumière. Il a transformé la tradition de la peinture et son œuvre est considérée comme la composante anglaise de l’impressionnisme. Il voyage beaucoup en Europe et rapporte une multitude de croquis, d’aquarelles ou d’huiles comme on le voit sur ce timbre.

Gustave Courbet – Autoportrait au chien noir

Mis en page par Mathilde Laurent d´après une photo de Musée de la ville de Paris, Musée du Petit-Palais, France./Bridgeman Images – 2019

Le peintre et sculpteur français Gustave Courbet (1819-1877) est un chef de file du courant réaliste. Individualiste, autodidacte, c’est un amoureux de la nature. Il se représente ici dans un paysage de sa Franche-Comté natale. La falaise de craie vient en contraste avec le noir du costume et du chien, un épagneul. L’artiste fait une halte dans sa promenade, posant derrière lui une canne et un carnet de croquis. La tête fine, encadrée de longs cheveux noirs et bouclés, le tableau nous restitue un jeune homme sûr de lui et déjà prêt à conquérir Paris ! Il ambitionne en effet de révolutionner la peinture en balayant les conventions. Cette œuvre figurant au Petit Palais à Paris est exposée en 1844 sous le titre « Portrait de l’auteur » au numéro 414 du catalogue. Pour la première fois, Courbet a la satisfaction de voir une de ses œuvres acceptées au Salon.

Claude Monet – Jardins de Giverny

Mis en page par Valérie Besser d’après un tableau de Claude Monet – 2010

Claude Monet (1840-1926) est un peintre français, l’un des fondateurs de l’impressionnisme. Ces deux timbres-tableaux s’intègrent dans la magnifique série des Jardins de France dont il sera bientôt question dans une prochaine vidéo, à suivre sur YouTube et notre page Facebook. Les jardins de Giverny sont indissociables de l’œuvre de Monet. Il s’y établit à l’âge de quarante ans et devient un « jardinier artiste ». Il réalise un jardin de fleurs devant sa maison que l’on appelle le « Clos Normand ». Tout en continuant à « cultiver » son jardin fleuri, l’artiste crée son second jardin, son extraordinaire « jardin d’eau ». Il est inspiré des jardins japonais que Monet connait par les estampes. On aperçoit sur l’un des timbres le pont japonais couvert de glycines qu’il plante lui-même mais également les fameux Nymphéas. Le » Jardin d’eau » apparaît dans sa peinture en 1895, puis à partir de 1898 il lui consacre plusieurs toiles. A la fin de 1900, une dizaine de versions du Bassin aux Nymphéas est exposée. Le terme correspond à l’appellation scientifique de la variété particulière du nénuphar blanc

Georges Seurat – Le cirque

Dessiné et gravé par Pierre Gandon d’après un tableau de Georges-Pierre Seurat – 1969

Le dessinateur Georges Seurat (décembre 1859-1891) est l’inventeur du pointillisme, une technique où l’on utilise de petites zones de couleur juxtaposées. Le cirque est le troisième volet d’une série consacrée par Seurat aux attractions populaires de la ville moderne, aux spectacles nocturnes. Le thème est très apprécié dans les années 1180. Un critique notait au moment de l’exposition du tableau au Salon des Indépendants en 1891 : « Tout dans Le cirque est combiné d’après l’harmonie par analogie, la conciliation des contraires, en vue de sensations gaies : ascendance des lignes, contrastes successifs des tons, dominante orangée très écrite qu’accentue un cadre en opposition de tons et de teintes avec l’ensemble… ».
A bien observer le tableau, on note que la piste et les artistes sont en courbes, dynamiques, en déséquilibre. Le public quant à lui est immobile pour créer un contraste. Le tableau demeure inachevé, le peintre étant emporté par une angine diphtérique quelques jours après l’ouverture du Salon.
Nicolas de Staël – Nature morte au chandelier
Issu d’une famille aristocratique russe, Nicolas de Staël (1913-1955) est contraint de quitter ce pays avec ses parents lors de la Révolution de 1917. Ses parents meurent durant l’exil en Pologne et il est recueilli par un couple russe à Bruxelles. Il se tourne jeune vers la peinture. Arrivé à Paris, il souffre de la faim et du froid de l’hiver. Les années de guerre sont très difficiles. L’artiste a du mal à vivre de sa peinture mais il continue de peindre en se tournant de plus en plus vers l’abstraction. Il simplifie ses compositions de ses tableaux où émergent la couleur, la lumière, la vie comme on le voit ici avec cette nature morte.

Fabienne Verdier

Créé par Fabienne Verdier et mis en page par Agence we-we – 2019

Cette peintre française travaille généralement sur des grands formats se prêtant bien à des recherches esthétiques et nécessitent des espaces imposants pour exposer. La taille d’un timbre ne permettant pas de rendre l’impression obtenue par des toiles massives, le choix du visuel s’est porté sur la richesse et la précision des couleurs. L’artiste a en effet privilégié la reproduction d’un de ses tableaux où l’on peut observer l’énergie de sa pratique picturale. Fabienne Verdier est née en 1962 à Paris. Ce peintre qui privilégie l’abstraction a beaucoup appris auprès de ses homologues chinois.

Faites entrer les timbres-tableaux dans votre collection et constituez votre propre musée !