La chute du mur de Berlin

Ces deux timbres émis par l’Allemagne en 1990 montrent la chute du mur de Berlin, un des grands événements de la fin du XXème siècle dont on fête ce mois-ci le 30ème anniversaire.

Petit retour en arrière. Occupée dès 1945 par les armées des pays alliés vainqueurs de l’Allemagne nazie (États-Unis, France, Grande-Bretagne et Union soviétique), la ville de Berlin est alors divisée en quatre zones d’occupation, qui forment une enclave au cœur de la République démocratique allemande (RDA), appelée Allemagne de l’Est. L’autre Allemagne est celle de l’Ouest qui n’est pas communiste.

Cette enclave pose un problème car le gouvernement de l’Allemagne de l’Est craint un exode massif vers l’Ouest. Ce sera le cas, entre 1949 et 1961, trois millions de citoyens de RDA passent à l’Ouest, dont près de 60 % appartenant à la population active : ingénieurs, enseignants et ouvriers. Le 13 août 1961, la RDA ferme les points de passage routiers pour enrayer le départ de ses ressortissants. Quelques jours plus tard, un mur de brique et de béton coupe les rues de Berlin, à hauteur du Reichstag et de la porte de Brandebourg (que l’on aperçoit sur le timbre de droite). Le mur séparera les deux parties de Berlin sur 45 km et les secteurs occidentaux de la RDA sur 120 km. Cela n’empêchera pas 5 000 personnes de passer de Berlin-Est à Berlin-Ouest. 80 personnes, seront tuées par les gardes-frontières de RDA alors qu’elles tentaient de franchir le mur.

Suite à l’effondrement de l’URSS (devenue la Russie), l’Allemagne de l’Est connait une « révolution » pacifique qui aboutira à la réunification des deux Allemagne.

Le 9 novembre 1989 le mur de Berlin est ouvert. Les Berlinois se retrouvent dans la joie, la fête bat son plein durant toute la nuit. C’en est fini de ce qu’on appelait le Mur de la honte.