La migration des oies

Mise en page d’ Etienne Théry © La Poste d´après une photo de © Michel Gunther / Biosphoto/© Agence Biosphoto

En ce moment, il faut regarder le ciel et ouvrir ses oreilles. Avec un peu de chance vous pourrez apercevoir des oies mais également les entendre, tant elles cacardent bruyamment lorsqu’elles volent. A débuté depuis septembre la migration post-nuptiale – particulièrement importante en octobre – laquelle s’achèvera en décembre. Nos oies rejoignent leurs sites d’hivernage dans la péninsule ibérique. Les haltes en France durant leur long périple sont peu nombreuses et généralement de courte durée.

La plupart de ces grands oiseaux passent l’été sur les bords de la mer du Nord ou de la Baltique. Ils se nourrissent notamment d’herbes et d’insectes. Après avoir élevé trois à huit petits (selon les espèces), engrangé de la graisse, elles entreprennent un voyage de plusieurs milliers de kilomètres. Deux principaux facteurs vont donner le top départ : la baisse de la durée du jour et la météo car l’idéal est de voler par temps clair.

Les oies sauvages s’orientent en fonction de la trajectoire du soleil et de la position des étoiles. Il semble aussi qu’elles disposent d’une sorte de radar embarqué situé dans leurs yeux et sur la mandibule supérieure du bec. Grâce à lui, à ce « GPS », il leur est possible de voler de nuit ou sous un ciel nuageux, comme les avions !  Durant la migration, les jeunes apprennent de leurs aînés et vont mémoriser le site d’hivernage. Une fois arrivé les oies profitent de bonnes conditions climatiques, bien éloignées des rigueurs de notre hiver.