L’incendie du 15 avril dernier a fortement endommagé cet édifice situé à Paris dans l’île de la Cité.
La première pierre est posée en 1163 par Maurice de Sully, en présence du pape Alexandre III ; il faudra près de quatre-vingt ans pour achever sa construction et pas moins de cinq architectes successifs.
Ce n’est pas la première fois que Notre-Dame de Paris fait face à d’importantes dégradations où échappe à diverses menaces. Durant la Révolution française, sous le régime de la Terreur en 1792, on décapite les statues des rois et on détruit la flèche (la partie pointue qui surmonte tout le bâtiment). Lors des émeutes à Paris en 1831, on pille la sacristie et les trésors.
A la demande du roi Louis-Philippe, Lassus et Viollet-le-Duc entament sa restauration qui s’étalera de 1845 à 1864. On pose un toit couvert de plomb, dispose une nouvelle flèche, celle-là même qui disparaît dans les flammes le 15 avril 2019. Rénovée, embellie par des chimères et gargouilles, la cathédrale échappe de peu à un nouveau drame en 1871 lorsque, durant une nouvelle insurrection, on tente d’y mettre le feu après avoir arrosé d’essence le chœur. C’est pris de remords que l’un des pyromanes part voir un prêtre pour l’alerter de ce qui se prépare. Notre-Dame ne sera pas incendiée.
La cathédrale résiste à tout, que ce soit durant la Première Guerre mondiale que lors de la Seconde. Hitler avait ordonné au général Dietrich von Choltitz de brûler la cathédrale mais il ne s’exécutera pas.
Lieu de culte pour les catholiques, elle est devenue au fil du temps un symbole de la réconciliation entre les Français. A chaque grande épreuve qu’endure notre pays (comme les attentats), on s’y rassemble, on se recueille. La cathédrale, dédiée à la Vierge Marie, va être restaurée et demeurera encore longtemps un lieu de paix.