Du Guesclin

A sa naissance en 1320 vraiment rien ne disposait Du Guesclin à devenir un héros hors du commun. Fils de Jeanne de Malemains et de Robert Du Guesclin, Bertrand est enlevé à la vue de sa mère tant elle le trouve laid ! Placé chez une nourrisse il revient trois mois plus tard chez ses parents, mais sa mère le rejette à nouveau. Bertrand est moqué, maltraité par les domestiques qui n’hésitent pas à le frapper mais il sait riposter. Exclu du cercle familial il mange souvent seul, se nourrissant des restes de la table comme un animal. Une vie atroce qui dure quelques années avant qu’une religieuse explique à sa mère qu’elle doit aimer Bertrand comme ses autres enfants. Il est trop tard, il décide partir et de se mettre au service de Charles de Blois dans la guerre menée contre Jean de Montfort pour l’héritage du duché de Bretagne puis du roi de France Jean II. Il se distingue tant par son courage que par la ruse et, en 1356, il enlève Rennes aux Anglais.

Lorsque Jean II est emmené à Londres, il demeure fidèle à la cause du Dauphin – le futur Charles V, dont il va s’attacher la confiance. Nommé gouverneur de Pontorson (1359), Du Guesclin devient par là même capitaine général du duché de Normandie, tout en restant vassal du duc de Bretagne. Il mène la vie dure aux Anglais et fait preuve d’une combativité exceptionnelle.

À l’avènement de Charles V, en 1364, Du Guesclin mène de multiples batailles et reçoit du roi Charles V le prestigieux titre de connétable (grand officier de la Couronne et commandant suprême des armées royales).

Timbre émis en 1961, dessiné par Charles Mazelin et gravé par Jean Pheulpin

Il dirige jusqu’à sa mort les opérations militaires de la guerre de Cent Ans avec un incroyable talent de stratège. Il tombe malade alors qu’il assiège la place forte de Châteauneuf-de-Randon, dans le Gévaudan. Bertrand Du Guesclin meurt le 13 juillet 1380, deux mois avant Charles V.

Timbre émis en 1968, dessiné et gravé par Albert Decaris d’après une œuvre de Jean Fouquet

Le roi admirait beaucoup cet homme devenu une gloire nationale dont la vie avait pourtant bien mal commencé.