Jean-François Champollion

Jean-François Champollion est connu dans le monde entier car il est parvenu à déchiffrer les hiéroglyphes (écriture utilisée par les Egyptiens au temps des pharaons).

Celui qui a percé l’un des plus grands mystères de tous les temps est né le 23 décembre 1790 à Figeac. Lorsqu’il se rend à Grenoble pour poursuivre ses études, Champollion est l’élève du célèbre physicien Joseph Fourier. Il est fasciné par cet homme qui a dirigé la commission scientifique de l’expédition d’Egypte de Bonaparte. Fourier est quant à lui admiratif de l’intelligence de son élève : « Vous avez à peine plus de dix ans et vous vous intéressez à l’Egypte ancienne et commencez à parler des langues orientales ? Mais c’est là chose exceptionnelle ! » La vie du lycée n’intéresse pas beaucoup Jean-François Champollion qui passe tout son temps libre à ses recherches. A seulement seize ans et demi il est nommé membre correspondant de l’Académie des sciences et des arts de Grenoble.

Champollion se rend ensuite à Paris et continue de se passionner pour l’Egypte ancienne. L’abbé de Tersan lui permet d’obtenir une copie de la fameuse pierre de Rosette. De quoi s’agit-il ?

La pierre d’un mètre de long sur 73 centimètres de large porte les restes d’inscriptions antiques. Celles situées dans la partie supérieure contiennent quatorze lignes hiéroglyphiques. La partie centrale comporte trente-deux lignes de caractères alphabétiques et enfin on trouve en bas du grec ancien. La pierre a été découverte dans la ville portuaire de Rosette par le capitaine Bouchard durant l’expédition d’Egypte. Jean-François va passer la majeure partie de son temps à tenter de comprendre la signification de ces signes mystérieux. En février 1813, il informe un ami de l’une de ses trouvailles : « Dans les hiéroglyphes il y a deux sortes de signes, d’abord six signes alphabétiques et puis un nombre déterminé, mais considérable d’imitations d’objets naturels. » Des jours et des nuits sont passés à l’analyse des hiéroglyphes, cela n’avance pas aussi vite qu’il ne le souhaiterait mais il ne se décourage pas. Un jour en analysant des bas-reliefs il reconnait les signes phonétiques donnant le son « més ». En observant un cartouche royal il voit le dieu solaire Râ. Il tente de reconstituer le puzzle jusqu’au moment où il déchiffre et parviens à lire Ramsès (le nom d’un pharaon). Champollion a enfin trouvé en ce mois de septembre 1822 ce que bien des chercheurs ne parvenaient pas à comprendre depuis des siècles. Jean-François est tellement ému par cette découverte qu’il perd connaissance. C’est seulement cinq jours plus tard qu’il est en état de la révéler. Champollion devient célèbre mais n’y attache que peu d’importance. Il continuera de travailler en rédigeant une grammaire et un dictionnaire hiéroglyphique. Epuisé par ses recherches, malade, Champollion meurt à seulement 41 ans.

Notre premier timbre représente Jean-François Champollion, une phrase en hiéroglyphe, en grec et sa traduction en français « Ton édifice est durable comme le ciel ». L’égyptien ancien est tout à la fois une écriture phonétique (formalisée par des sons) et une écriture idéographique (caractères graphiques). On recense environ 5 000 hiéroglyphes.

Timbre émis en 1972, dessiné et gravé par Claude Durrens

Le second timbre émis en 1999 montre au premier plan un moulage de la pierre de Rosette qui est conservée au musée Champollion de Figeac.

Timbre dessiné et gravé par Eve Luquet