Dessiné par André Spitz et gravé par Raoul Serres

Comme on le relate parfois dans nos chroniques, des personnages célèbres se révèlent tardivement. Ce n’est pas le cas de Wolfgang « Amadeus » Mozart qui naît le 27 janvier 1756 dans une vaste et belle maison de Salzbourg (Autriche). Ses parents musiciens vont très vite déceler ses dons exceptionnels pour cet art qui lui vaudront le qualificatif de « divin Mozart ».


Dessiné par Philippe Favier

Dès l’âge de trois ans, ses dons extraordinaires pour la musique le placent très en avance par rapport aux autres enfants de son âge. Vers l’âge de cinq ans il compose ses premières œuvres. Fait également remarquable, Wolfgang maîtrise rapidement le violon, le clavecin. Quant à sa sœur Maria Anna, elle se révèle également une virtuose, douée pour le clavecin. C’est tout naturellement que leurs parents décident de faire connaître leurs enfants. Leur père les emmène réaliser une tournée en Europe (notamment en Italie, en Allemagne, en France…). Ils jouent devant l’impératrice Marie-Thérèse. On admire les dons d’instrumentiste et Wolfgang prend plaisir à donner des concerts les yeux bandés. Deux ans plus tard, il entame une tournée de presque cinq ans à travers l’Europe, toujours avec sa sœur
Wolfgang reçoit de nombreuses commandes d’œuvres qu’il doit composer, il a seulement onze ans. A quinze ans il devient membre de l’académie philharmonique de sa ville, bien qu’il n’ait pas atteint l’âge d’entrée (fixé à 20 ans). Il continue de voyager mais il n’est plus à la mode. Puis vint en 1778 le décès de sa mère qui le touche beaucoup.
Il renoue avec le succès avec « Idomeneo » (un opéra en trois actes) qui se révèle un triomphe. Mozart se marie avec Constance Weber le 4 août 1782. Ses œuvres permettent au couple de vivre confortablement. Ils attendent leur premier enfant, Raimund. L’opéra allemand ne marche plus, il se reporte à l’opéra italien. Durant quelques années, Mozart produit beaucoup et plaît à nouveau. Il écrit Les noces de Figaro, un succès considérable. Puis l’attention du public baisse, sa vie est faite de haut et de bas. Mozart se sent incompris, il est malheureux, son troisième enfant est mort. Le sort semble s’acharner sur notre prodige. Ils auront six enfants en neuf ans et seuls deux d’entre eux, Karl Thomas et Franz Xaver Wolfgang, atteindront l’âge adulte.
Le 16 juillet 1782, devant l’empereur Joseph II, il donne « L’enlèvement au sérail ».

Mis en page par Valérie Besser ; Illustration de costume créée par Varona Photo de la BNF

Plusieurs autres opéras suivent, dont « Les Noces de Figaro », « Don Giovanni » et « Cosi fan tutte ».

Mis en page par Valérie Besser ; Illustration de costume créée par Ezio Frigerio

Mis en page par Valérie Besser ; Illustration de costume créée par Marilier Photo de la BNF

Mis en page par Valérie Besser ; Illustration de costume créée par Erté Photo de la BNF

Mozart, fort de sa notoriété, vit à Vienne dans le luxe, en vendant ses œuvres mais aussi en donnant des cours et des concerts. Avide de plaisirs et de luxe, il dépense sans compter, ce qui l’amène à rompre avec son père Léopold. Le dernier opéra à succès est « La Flûte enchantée ».

Mis en page par Valérie Besser ; Illustration de costume créée par Chapelain-Midy

Mozart meurt d’épuisement à 35 ans, le 5 décembre 1791, sans venir à bout d’un Requiem.
Il nous reste l’essentiel : plus de 600 œuvres de toute nature (opéras, sonates, concertos, quatuors à cordes, symphonies), dont la célébrissime « Petite musique de nuit », qui marquent l’apogée de la musique classique occidentale.
Deux timbres sont dédiés à cet artiste de génie qui peuvent venir agrémenter une belle collection consacrée à la musique et aux musiciens. Et si vous décidez de la débuter durant les fêtes, écouter Mozart sera une source d’inspiration.