Comment Louis Braille a aidé les aveugles

Timbre émis en 1948, dessiné et gravé par Raoul Serres

Nous sommes à Coupvray, en Seine-et-Marne. Le jeune Louis Braille (né le 4 janvier 1809) se trouve dans l’atelier de son père. Il est bourrelier, un métier qui consiste à fabriquer et vendre des harnais, des sacs et autres courroies. Ses parents se sont absentés quelques minutes et c’est le drame. En jouant avec la lame d’un outil Louis se blesse les yeux. Les soins promulgués ne seront pas suffisants. Il dit à sa mère : «J’entends les oiseaux, je ne les vois plus». Au bout de quelques mois Louis devient aveugle. Il ne veut surtout pas renoncer aux études, il aime apprendre, c’est un curieux. Louis entre à l’Institution royale des jeunes aveugles de Paris, une fondation du roi Louis XVI.

Louis y fait la connaissance de Charles Barbier de La Serre, un capitaine d’infanterie. Ce dernier a inventé une nouvelle façon de communiquer. Ainsi grâce à une succession de traits et de points en relief, des messages sont lus dans le noir, le toucher permettant de les déchiffrer. A l’origine destiné aux militaires, Barbier souhaite développer ce système ingénieux pour les aveugles. Louis Braille se familiarise rapidement avec ce moyen de communication et n’a ensuite de cesse de le perfectionner en seulement quelques mois. Nous sommes en 1824 et Louis n’a que 15 ans lorsqu’il a l’idée de réduire l’écriture à l’aide d’une réglette rayée que l’on aperçoit sur le timbre.

Timbre émis en 2009, dessiné et gravé par André Lavergne

On utilise pour chaque signe, deux rangées de trois points et l’on obtient ainsi plus de 60 combinaisons différentes permettant de représenter les 26 lettres de l’alphabet mais également la ponctuation et des signes mathématiques. A 18 ans, il devient professeur de l’Institution, écrit plusieurs ouvrages afin d’aider les autres aveugles. Louis Braille meurt le 6 janvier 1852 deux jours après son 43ème anniversaire, emporté par la tuberculose.

Cent ans après sa disparition, on procède au transfert de ses cendres au Panthéon.

Braille – qui était également un excellent musicien – méritait bien un timbre.