Oui les poules ont un langage très développé, c’est ce qu’a révélé Mathieu Vidard sur France Inter dans « L’Édito Carré ».
« La communication vocale des poules est un modèle pour la science et qui inspire nombre de chercheurs. C’est ainsi que des algorithmes d’apprentissage viennent d’être sollicités pour tenter de décoder son langage. Et personnellement je trouve que ça a vraiment de la gueule de pouvoir accoler la notion « d’intelligence artificielle » à nos poulets qui sont encore trop souvent regardés avec les yeux du mépris. »
On apprend que l’expérience s’est déroulée aux Etats-Unis afin de mettre au point un programme d’apprentissage automatique qui puisse analyser les vocalisations des poulets préalablement enregistrées.
Pour la chercheuse Sophie Lumineau de l’Université de Rennes, aucun doute possible, les poules ont un langage et elle explique que les choses commencent très tôt entre la poule et son poussin : Dès l’incubation, 3 jours avant l’éclosion, le poussin va en effet percer la membrane située sous la coquille de son œuf pour vocaliser avec sa mère. La femelle glousse, le petit pépie et c’est parti pour un dialogue qui ne va plus s’interrompre. C’est grâce à son syrinx, l’équivalent de notre larynx mais avec deux paires de cordes vocales, que la poule va caqueter.
Les chercheurs ont distingué 24 vocalisations différentes ! Dans ce répertoire vous connaissez tous le plus connu : le célèbre « cocorico » qui est le cri sexuel du mâle appelant sa dulcinée à aller batifoler avec lui sur la botte de paille. Mais vous avez aussi en mémoire le non moins populaire « Cotcotcotcodec », qui correspond à un cri d’alarme émis en cas de danger. Et il existe même des nuances pour préciser si le prédateur est aérien comme le rapace ou terrestre comme le serpent ou le renard. Dans le cas du « Cotcotcotcodec » du rapace, le son se fait perçant, court et aigu.
Autre certitude, les poules n’ont pas de dents mais que signifie cette expression ?
Tout simplement « jamais », « remettre aux calendes grecques » ou « un de ces quatre ». Nos voisins européens pour dire la même chose utilisent des expressions différentes. Ainsi les Anglais disent : « quand les cochons voleront », les Espagnols : « quand les grenouilles auront des poils » et les Allemands : « quand les poissons apprendront à voler ».
Voilà une histoire à vous clouer le bec !