Qu’est-ce que l’entomologie ?

L’entomologie : Dessiné et gravé par Robert Cami d´après une photo de Nadar

Ces timbres à l’effigie de Jean-Henri Fabre vont vous mettre sur la piste, prenez le temps de les observer avant de lire la suite de cet article.

Jean-Henri Fabre 1823-1915 : Création de Mikio Watanabe et mis en page Marion Favreau

L’entomologie est la partie de la zoologie qui étudie les insectes et, par extension, les autres arthropodes terrestres comme les cloportes, les mille-pattes, les araignées et autres scorpions. Les insectes constituent la plus grande part de la biodiversité animale. Apparus il y a plus de 400 millions d’années, ils sont les plus anciens animaux à s’être adaptés à la vie terrestre.
Au XIXe siècle, cette discipline se développe grâce à des scientifiques comme Charles Darwin mais également le Français Jean-Henri Fabre. Né le 21 décembre 1823 dans l’Aveyron, il se passionne jeune pour ce coin de nature sauvage du Lévézou. Particulièrement curieux, Jean-Henri se consacre des heures à observer les insectes. Il débute sa carrière d’instituteur à Carpentras. Profitant de la clémence du climat, sa préférence va aux leçons d’histoire naturelle en pleine garrigue !
En 1849, Jean-Henri est nommé professeur de physique à Ajaccio. La nature et les paysages de l’Ile de Beauté le séduisent tellement qu’il décide d’en étudier la flore et la faune. Le botaniste avignonnais Requien lui transmet aussi son savoir. Il poursuit par ailleurs ses études et obtient une licence en zoologie et en botanique puis un doctorat de sciences naturelles. En 1855 Jean-Henri Fabre publie ses premiers ouvrages sur les insectes puis ce seront des manuels scolaires. Grâce à eux, il connait une certaine aisance matérielle qui lui avait manqué lorsqu’il était enfant au point de devoir interrompre ses études à plusieurs reprises. Jean-Henri Fabre achète la propriété l’Harmas à Sérignan-du-Comtat, un domaine d’un hectare près d’Avignon. Harmas signifie en provençal terre en friche, un cadre idéal pour la vie des insectes. Le naturaliste laisse pousser des herbes folles, diverses plantes locales qui font le bonheur de ses chers animaux invertébrés.
C’est là que durant les dernières années de sa vie (1879-1915), il observe la nature, tout particulièrement les insectes et les plantes. Il publie quelques dix volumes de ses « Souvenirs entomologiques ». Fabre raconte son enfance, livre quelques réflexions philosophiques et, bien entendu, il est surtout question de sa passion. C’est un succès considérable, les livres seront vendus à plus d’un million d’exemplaires, traduits en seize langues.
A noter que lorsqu’il dispose d’un peu de temps, il peint, écrit des poèmes et compose aussi de la musique. Il meurt le 11 octobre 1915 dans sa maison à l’âge de 91 ans. Cet homme qui est resté simple toute sa vie fut primé à plusieurs reprises notamment par l’Académie française.
On peut aujourd’hui visiter sa propriété toute l’année. Le jardin de 9 000 m² a reçu le label de « Jardin remarquable » par le Ministère de la Culture. On dénombre quelques cinq cents espèces végétales et variétés d’arbustes et des plantes méditerranéennes mises en terre jadis par Fabre puis ses successeurs.
Si vous aussi vous aimez les insectes, vous pouvez collectionner les timbres qui leur sont dédiés en attendant le printemps.
Museum National d’Histoire Naturelle
Harmas de Fabre, Route d’Orange, 84830 Sérignan du Comtat (Vaucluse)