En octobre dernier, Annie Ernaux a reçu le prix Nobel de littérature. Elle est le seizième écrivain de langue française à recevoir cette distinction qui date de 1901.
Voici la liste des lauréats :
1901 : Sully Prudhomme

Dessiné et gravé par Yves Beaujard – 2007
1904 : Frédéric Mistral
(en même temps que l’espagnol José de Echegaray)

Dessiné par M.E. Fabre et gravé par Charles Mazelin – 1941
1915 : Romain Rolland

Dessiné et gravé par Jacques Jubert – 1985
1921 : Anatole France

Dessiné et gravé par Antonin Delzers – 1938
1927 : Henri Bergson

Dessiné et gravé par Raoul Serres – 1959
1937 : Roger Martin du Gard
1947 : André Gide

Dessiné par Clément Serveau et gravé par Georges Bétemps – 1969
1952 : François Mauriac

Dessiné et gravé par Jacques Jubert – 1985
1957 : Albert Camus

Dessiné et gravé par Claude Durrens – 1967
1960 : Saint-John Perse

Dessiné et gravé par Marie-Noëlle Goffin – 1980
1964 : Jean-Paul Sartre
(mais il refuse le prix)

Dessiné et gravé par Jacques Jubert – 1985
1985 : Claude Simon
2000 : Gao Xingjian
2008 : J. M. G. Le Clézio
2014 : Patrick Modiano
2022 : Annie Ernaux
L’usage veut que l’on ne timbrifie pas une personne de son vivant, ce qui explique que Gao Xingjian, Jean-Marie Le Clézio, Patrick Modiano et Annie Ernaux ne disposent pas de timbre à leur effigie. Seuls parmi les auteurs décédés, Roger Martin du Gard (1881-1958) et Claude Simon (1913-2005) n’ont pas eu leur timbre en France. Ce dernier disait dans « Orion aveugle » à propos de son processus créatif : « Je ne connais pour ma part d’autres sentiers de la création que ceux ouverts pas à pas, c’est à dire mot après mot, par le cheminement même de l’écriture. Avant que je me mette à tracer des signes sur le papier il n’y a rien, sauf un magma informe de sensations plus ou moins confuses, de souvenirs plus ou moins précis accumulés, et un vague –très vague– projet. »
À méditer pour tous les écrivains en herbe.